Lors d’une interview exclusive sur le plateau de Kinshasa Direct, Gabriel Mokia, président du Mouvement des Démocrates Congolais (MDCO), a pris position sur deux sujets brûlants : la révision de la Constitution et l'insécurité persistante dans l'Est du pays.
Révision constitutionnelle : un débat nécessaire selon Mokia
Interrogé sur le silence relatif de son parti face aux discussions sur une éventuelle révision de la Constitution, Gabriel Mokia a exprimé son soutien à cette démarche, tout en critiquant les opposants à cette initiative. "Cette Constitution a déjà été révisée par le passé, alors pourquoi maintenant, lors du mandat du Président Félix Tshisekedi, on refuserait d’envisager des ajustements nécessaires ?", a-t-il interrogé. Il a dénoncé les accusations selon lesquelles le président chercherait à modifier l’article 220, qui verrouille certains aspects de la Constitution.
Selon lui, il est primordial de permettre un débat serein. "Le Président Félix a exprimé son intention de consulter l'intelligentsia nationale avant toute modification", a-t-il ajouté, tout en soulignant que toute modification ne devrait pas porter atteinte aux principes fondamentaux, mais plutôt se concentrer sur des points spécifiques qui méritent d’être ajustés.
La paix dans l’Est : une priorité
En parallèle, Gabriel Mokia a évoqué l'insécurité qui gangrène l'Est du pays, en particulier les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, toujours sous état de siège. Il estime que la révision de la Constitution et le retour à la paix sont des priorités qui ne s’excluent pas mutuellement. "Depuis des années, les mêmes personnes qui ont participé à l’élaboration de la Constitution créent le désordre dans le pays. Nous devons former une armée forte pour ramener la paix dans cette région", a-t-il martelé.
Critique de certains articles constitutionnels
Parmi les points les plus contestés par Gabriel Mokia figure l'article 217, qui, selon lui, menace la souveraineté nationale. Il a également dénoncé la disposition de l'article 40, qu’il estime ouverte à des interprétations favorisant l’homosexualité. "Il faut clarifier que le mariage doit être exclusivement entre un homme et une femme", a-t-il insisté, en rappelant sa position alignée sur celle de dirigeants comme le président russe Vladimir Poutine.
Kinshasa, une capitale à l’abandon
Gabriel Mokia a conclu l’entretien par une critique acerbe de la gestion de Kinshasa, décrite comme l'une des villes les plus sales d'Afrique. "C'est incompréhensible que dans une capitale comme la nôtre, la propreté soit aussi négligée", a-t-il déploré. Il a exhorté les dirigeants à prendre des mesures concrètes pour améliorer la gestion urbaine et offrir aux habitants un cadre de vie digne d’une grande ville africaine.
En conclusion, Gabriel Mokia a réaffirmé la nécessité d’agir rapidement sur ces deux fronts : la révision constitutionnelle et la sécurité à l'Est. Selon lui, ces actions sont cruciales pour garantir l’avenir du pays et répondre aux attentes des citoyens congolais.
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